Les droits de l’homme commencent dès l’enfance
Author the children bilingual book: “The Adventures of Enzo”
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website: www.soloinfinty.com/enzo
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Dans l’histoire de l’humanité, nous pouvons célébrer chaque année depuis 1948, la journée mondiale des droits de l’homme.
Les droits de l’homme, c’est une jolie phrase, me direz-vous!
Cependant, on peut se rappeler qu’elle n’est pas toujours respectée à sa juste valeur.
Est-ce que chaque pays a le même sens de la définition de la journée mondiale des droits de l’homme ou a créé sa propre définition?
Enzo adore l’école, cependant il lui arrive d’être confronté à la méchanceté de ses copains scolaires.
Pourtant, Enzo, est un petit garçon comme les autres enfants de son âge, curieux, impatient, il aime apprendre et grandit en toute innocence. Enzo a le cœur grand, il aime sans conditions, partage, respecte. Il est gentil et aime jouer avec ses copains.
Parfois, il lui arrive de revenir le cœur serré et de vouloir hurler son mécontentement. Chaque journée d’école ne se ressemble pas.
En cette journée mondiale de la tolérance, de la fraternité, du respect et d’amour pour tous, mon petit Enzo semble très septique sur les réalités des droits de l’homme!
On dit, on entend, que nous sommes «Tous égaux en dignité et en droits…», mais ne fait-on pas semblant de le dire, de l’entendre que de l’appliquer?
Enzo a un petit copain, qui a cinq doigts dans chaque main, il a deux pieds, deux oreilles, une jolie bouche en forme de cœur, un petit nez retroussé au milieu de son visage, il est aussi grand que mon enfant, beau et aussi doux qu’une colombe.
Pourtant chaque matin il se fait huer, on lui tire ses jolies bouclettes, on lui arrache son pull, on lui rit au nez et dans la cour, il est souvent retrouvé par terre.
Pourquoi?
Parce qu’Isaak est de couleur chocolat, qu’il a de grand yeux noisette, qu’il parle une autre langue que nous, qu’il vient d’ailleurs, avec sa religion, accompagné de sa culture. Il est merveilleux de connaître un nouveau monde à cinq ans.
Dans l’article cinq des droits de l’homme, il est écrit: «Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradants.»
Les droits de l’homme sont aussi bien pour ceux qui ont cette différence de couleur, ou qu’ils ont une religion différente, une différente culture, ou une différence de statut, qu’ils viennent d’un différent pays ou qu’ils soient un mélange de plusieurs cultures!
Les parents d’Isaak viennent d’un pays lointain, ils n’ont pas la même culture, le même langage que moi ou vous, mais aiment leur fils comme j’aime le mien!
Si j’accepte ces nouvelles personnes dans mon pays, dans mon quotidien, c’est parce que j’estime que ces personnes enrichissent ma vie. Mais il y a encore des adultes qui s’opposent aux étrangers venus d’ailleurs.
Parce qu’Isaak et sa famille sont différents et que la différence fait peur.
Parce qu’il a des personnes qui refuse d’aller plus loin que leur pays.
Parce qu’il y a des personnes qui ne savent pas écouter et regarder la beauté des êtres humains.
Certains parents oublient d’éduquer leur enfant avec un respect, une politesse à autrui, de leur enseigner l’essentiel des droits, de libertés universelles et d’encourager à un développement relationnel amical.
Dans mes souvenirs, je me rappelle bien de la déclaration universelle des droits de l’homme, de la dignité humaine dont le premier article de 1789 qui stipule que «les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.»
Cet article fut repris dans la déclaration de 1948: «Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raisons et de consciences. Ils doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.»
Quand mon fils revient en larme de son école, ce n’est pas parce qu’il a chuté en récréation ou encore qu’il est grondé et puni, mais parce que son ami Isaak souffre en silence.
Dans l’article trois de la déclaration des droits de l’homme, je peux lire que tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Et parce que mon petit garçon de cinq ans, Enzo applique cet article, il est autant rejeté que son ami de couleur chocolat.
On ne parle plus de différence, mais d’intolérance!
Enzo protège Isaak, Isaak protège Enzo. Qui protège nos enfants?
Où sont les droits de l’homme si nous laissons nos enfants s’humilier à cause de leur différence?
L’article 26 parle des droits à l’éducation: L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.
On nous dit aussi que les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants.
Mais devons nous cependant être égoïste, oublié que la terre est ronde, que la terre regroupe différent pays avec différents visages et de différentes couleurs.
Avons nous le droit de ne pas enseigner à nos enfants l’amitié avec ses différentes cultures, différentes religions par ce que nous avons peur?
Si chacun de nous appliquait les vraies valeurs des droits de l’homme, sans imposer telle et telle loi, le monde serait plus heureux et nous pourrions décréter le «sourire» comme hymne universel.
Il ne faut pas oublier que les droits de l’homme ont été inventés et qu’il faut les respecter. Ne baissons pas les bras pour nos enfants de demain.
J’accompagne tous les matins mon enfant avec un sourire, et j’ai le même sourire à la sortie de l’école car Isaak est toujours là près de lui.
This article was published on 10th December: Human Rights Day, in Global Education Magazine.